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Extrait:par Ron Bousso LONDRES - Royal Dutch Shell a annoncé mardi qu'il allait déprécier de 22 milliards de dollars (19,6 milliards d'euros) la valeur de ses actifs face à la crise provoquée par le nouveau coronavirus, qui l'a en outre amené à réd
par Ron Bousso
LONDRES - Royal Dutch Shell a annoncé mardi qu'il allait déprécier de 22 milliards de dollars (19,6 milliards d'euros) la valeur de ses actifs face à la crise provoquée par le nouveau coronavirus, qui l'a en outre amené à réduire drastiquement ses prévisions de prix du gaz et du pétrole.
Cette décision intervient aussi dans le cadre de la revue des activités du groupe lancée par son directeur général Ben van Beurden, qui a fixé pour objectif à la “major” anglo-néerlandaise de parvenir à zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050.
Shell, dont la capitalisation boursière avant la séance de mardi était de 126,5 milliards de dollars selon les données de Refinitiv, va inscrire dans ses comptes du deuxième trimestre une charge totale pour dépréciation de valeur de 15 milliards à 22 milliards de dollars.
Il suit ainsi l'exemple de son concurrent BP, qui a décidé de déprécier jusqu'à 17,5 milliards de dollars d'actifs en vue d'un basculement vers les énergies à faibles émissions de carbone.
Numéro un mondial des stations-service, Shell s'attend en outre à un plongeon de 40% de ses ventes de carburant au deuxième trimestre, par rapport à la même période de 2019, à 4 millions de barils par jour (bpj), en raison des restrictions de déplacements imposées à travers le monde pour freiner la propagation du nouveau coronavirus.
Sa production de pétrole et de gaz devrait pour sa part s'établir en moyenne à 2,35 millions de bpj au deuxième trimestre, contre 2,71 millions au cours des trois mois précédents.
Shell, qui publiera ses résultats du deuxième trimestre le 30 juillet, a abaissé sa prévision de cours moyen du Brent à 35 dollars le baril pour cette année, contre 60 dollars précédemment. Pour 2021 et 2022, la prévision a été ramenée à 40 et 50 dollars le baril respectivement, là aussi contre 60 dollars précédemment.
Le groupe voit désormais les cours du pétrole s'établir à 60 dollars le baril à long terme. Il ne fournissait pas auparavant de prévision à long terme.
Shell a enfin abaissé de 30% son objectif de marge à long terme dans les activités de raffinage.
L'action perdait 0,9% vers 08h25 GMT en Bourse de Londres, un peu plus que le secteur européen du pétrole et gaz (-0,66%).
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